Nous les filles de nulle part – Amy Reed

Mis sur la liste des achats de la bibliothèque où je fais du bénévolat sur les conseils de la libraire, je voulais découvrir ce livre qui me semble faire écho à l’actualité par rapport à la place des femmes dans notre société.

Résumé (présentation de l’éditeur) :
Grace vient d’entrer au lycée de Prescott après avoir déménagé. Dans la chambre de sa nouvelle maison, elle découvre des mots griffés sur le mur : Aidez-moi. Tuez-moi, je suis déjà morte.
Ces mots, c’est Lucy, qui les a tracés. Lucy, qui a accusé trois garçons de Prescott de l’avoir violée. Lucy, qui a été traitée de menteuse par le reste du lycée. Lucy, que la police n’a pas écoutée. Lucy, qui a fui la ville avec ses parents.
Très vite, Grace comprend que cette violence s’exerce à tous les niveaux dans la ville de Prescott : quand les joueurs de l’équipe de foot notent le physique des filles qui passent devant eux ; quand son amie Rosina doit éviter les avances des clients du restaurant où elle travaille ; et surtout sur le blog du moment, « Les vrais mecs de Prescott » dont la ligne éditoriale consiste principalement à considérer les femmes comme des objets.
Grace, Erin et Rosina sont décidées à agir, mais elles ne peuvent le faire seules.

Première phrase :
« Prescott (Oregon). »

Nombre de pages :
Albin Michel jeunesse : 530 pages

Mon avis :
J’ai mis beaucoup de temps à rentrer dans ce roman. Il faut dire que pendant un bon moment il ne se passe pas grand-chose. Enfin, c’est l’impression que l’on a. Finalement, on se rend compte que Amy Reed met en place la suite des événements. Ce sentiment qu’il ne se passe rien de spécial dans ce lycée américain comme les autres, nous montre que la suite peut arriver n’importe où, que personne n’est à l’abri à moins que…

Je ne me considère pas comme une féministe, je suis juste une jeune femme qui souhaite que les femmes soient respectées. C’est justement le thème de ce livre. Parce que oui dans ce lycée, les filles ne sont pas bien traitées par les garçons. Le plus révoltant c’est que les adultes ne veulent pas le voir. En même temps ce n’est pas grand-chose : juste des insultes, des regards, des rumeurs… rien de vraiment bien méchant. Oui mais ces petites choses de lycéens vont beaucoup plus loin dans certaines soirées : des filles sont violées.
Un groupe de filles a décidé qu’il était temps que les choses changent ! Elles vont alors se réunir pour essayer de faire bouger les choses. Autant vous dire que ça ne va pas être chose facile. Heureusement, elles ont bien l’intention de ne rien lâcher avant que tout le monde ait conscience de ce qui se passe et surtout que les violeurs soient punis.

Dès que le groupe des Filles de nulle part est créé, lâcher le roman a vraiment été une chose difficile à faire. J’ai trouvé ces adolescentes tellement fortes, prêteS à être punies voire renvoyées pour défendre leurs convictions. Moi, je leur dis bravo, si ce genre de groupe (certainement moins dans l’extrême) existait dans les lycées, les rapports filles-garçons seraient très certainement différents.
A l’inverse, j’ai été scandalisée par le comportement du proviseur d’autant plus que c’est une femme mais aussi de tous les adultes (ou presque) de ce livre. L’auteure a sûrement forcé le trait pour faire passer son message mais malheureusement je pense que nombre de personnes réagiraient certainement de la même façon.

En bref :
Avec Nous les filles de nulle part, Amy Reed fait passer un message fort : les filles sont des êtres humains que l’on doit respecter autant que les garçons. A travers ce roman, elle dénonce notre société dans laquelle la culture du viol est malheureusement très présente. Ce livre s’adresse aux adolescents mais aussi aux adultes quel que soit leur sexe. Un livre à découvrir de toute urgence !

Le moins :
Le début est un peu long.

Le plus :
Un roman qui fait écho à l’actualité.

L’auteure (présentation de l’éditeur) :

Amy Reed est née à Seattle. Auteure de plusieurs romans young adults, elle a écrit Nous, les filles de nulle part à la suite de l’affaire du violeur adolescent Brock Turner aux États-Unis.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller faire un tour sur :
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La maison d’édition :

Les éditions Albin Michel sont une maison d’édition française indépendante, fondée en 1900 par Albin Michel.
La collection jeunesse a été créée en 1981.

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4 réflexions sur “Nous les filles de nulle part – Amy Reed

  1. Il a l’air intéressant, mais j’ai un peu peur de ce genre de thème actuellement vu à quel point notre féminisme actuel est radical… Et ça a tendance à m’agacer quand on retrouve ce féminisme là dans les ouvrages, ce qui arrive de plus en plus souvent. À voir donc 🙂

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    • Le roman tourne autour de lycéen(ne)s donc ce n’est pas du féminisme radicale. D’ailleurs, il n’est pas vraiment question de féminisme, je trouve que la demande des ces jeunes filles est juste normale, elle ne devrait même pas avoir à le demander.

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