La cité des livres qui rêvent – Walter Moers

Ce livre est arrivé totalement par hasard dans ma Pal lorsque j’ai fait du tri dans la réserve de la bibliothèque où je fais du bénévolat. Un résumé plutôt tentant et une indécision sur ce que l’on faisait du livre m’ont poussé à l’emprunter.

Résumé (présentation de l’éditeur) :
Le récit fantastique, onirique et horrifique d’Hildegunst Taillemythes, jeune dragon et poète qui bravera tous les dangers des catacombes de Bouquinbourg, hantées par le Roi des ombres, pour retrouver l’auteur du manuscrit « parfait » .

Première phrase :
« Ici commence l’histoire. »

Nombre de pages :
Panama : 456 pages

Mon avis :
Je suis très embêtée avec ce livre car je l’ai lu pendant quinze jours et je n’ai pas réussi à le terminer. Ca fait bien longtemps que j’ai interrompu ma lecture d’un livre avant sa fin mais là je ne pouvais plus continuer, j’avais besoin de passer à autre chose, de commencer un nouveau mois avec un nouveau livre.

Je ne peux pas dire que l’histoire en elle-même ne m’a pas plu, je ne peux pas dire non plus que je n’ai pas aimé la plume de l’auteur car selon les moments, j’ai apprécié les deux. Pourtant, à un peu moins de cent pages de la fin, j’ai pris la décision d’arrêter ma lecture.

L’auteur a créé un univers complet à travers ce livre, un monde où le livre, l’écriture, la lecture sont rois. Le lieu où l’histoire se déroule est tellement détaillé que j’ai vraiment eu l’impression qu’il existait réellement, que c’était un pays très éloigné du nôtre mais qu’il était présent sur notre Terre. Justement, il y a trop de détails, c’est un univers très complexe dans lequel je me suis engloutie, l’histoire racontée devenait secondaire, elle tournait parfois en rond. J’avais le sentiment que jamais je ne m’en sortirais, que jamais je n’arriverais à la terminer. Un petit peu comme le personnage principal qui se retrouve emporté dans une quête qui n’est pas vraiment la sienne, une quête qui est sans fin.

Je vous le disais tout à l’heure, il y a eu des moments où j’ai beaucoup aimé ma lecture (c’est notamment pour ça que j’ai attendu si longtemps avant de décider d’abandonner avant la fin). J’ai trouvé l’univers créé par l’auteur vraiment génial. C’est mission impossible de vous le résumer ici mais on sent que Walter Moers a bossé son sujet, qu’il connaissait ce monde sur le bout des doigts. J’ai par moment eu l’impression de me retrouver dans L’écume des jours de Boris Vian avec le détournement de choses de notre quotidien (des instruments de musique qui nous hypnotisent au point de nous faire vivre l’histoire raconté par la musique) ou encore des livres qui ont leur propre personnalité.

Concernant la plume de l’auteur, elle est facile à lire et heureusement au vu de la densité de tout ce qui nous est partagé dans ce roman qui n’est pas si gros que ça…

En bref :
Il y a bien longtemps que je n’avais pas abandonné un livre… La cité des livres qui rêvent m’a noyé dans son univers trop détaillé. Je me suis régulièrement demandée ce que Walter Moers avait bien pu fumer avant d’écrire cette histoire. Un délire qui n’a pas su trouver écho en moi malgré de nombreux moments très agréables à lire.

Le moins :
Je ne suis pas rentrée dans le délire de l’auteur.

Le plus :
Un univers où le monde du livre est roi.

L’auteur (présentation de l’éditeur) :

Auteur de romans et de bandes dessinées, Walter Moers est une star outre-Rhin. La Cité des livres qui rêvent est son second roman publié en France après Les 13 Vies et demie du Capitaine Ours Bleu.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller faire un tour sur :
sa page Facebook (en allemand)

La maison d’édition :

Les Éditions du Panama étaient une maison très éclectique. Son nom a été choisi en hommage au poème de Cendrars, Panama ou mes 7 oncles d’Amérique.
Fondées en 2004, par Jacques Binsztok (ancien d’Albin Michel, venu des éditions du Seuil après le rachat de celles-ci par La Martinière), et Damien Serieyx, les éditions du Panama publiaient 70 à 90 titres par an : fictions françaises et étrangères, livres pour les enfants et les jeunes, livres animés pop up, essais, beaux livres…
La maison a été mise en liquidation judiciaire prononcée le 18 juin 2009 par le tribunal de commerce de Paris.
Jacques Binsztok a créé en 2009 une nouvelle maison au sein du groupe Hugo&Cie.

Pour découvrir d’autres avis sur ce livre, je vous donne rendez-vous chez :

4 réflexions sur “La cité des livres qui rêvent – Walter Moers

  1. Ça m’arrive aussi très rarement d’abandonner un livre et c’est toujours un gros dilemme : et si je m’accrochais encore un peu, peut-être le déclic viendra-t-il bientôt ? Mais parfois, quand ça ne fonctionne vraiment pas, il vaut mieux savoir s’arrêter que de se dégoûter d’une lecture…
    Merci pour ton avis malgré tout : tu m’as rendue curieuse et j’essayerai de trouver des extraits pour voir si le délire me convainc ou non (avant de prendre le risque de peut-être me lancer) !

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