Chronique des jours de cendre – Louise Caron

Il est vrai que même si j’aime varier les genres, c’est finalement souvent le même type de livres que je lis.
Grâce aux services presse, il m’est possible de lire des genres différents et de découvrir de nouveaux auteurs. C’est cette raison qui m’a motivé à découvrir ce livre.

Chronique des jours de cendre

Résumé (présentation de l’éditeur) :
Bagdad, 2007. Le père de Naïm est tué lors d’une intervention militaire américaine. Bouleversé, le jeune artiste pacifique s’engage auprès d’une bande armée. Sa compagne Sohrab, impuissante, décide de l’accompagner dans sa quête de vengeance. Mais les doutes naissants de Naïm grandissent à mesure que Sohrab lui rappelle l’absurdité de sa situation. De son côté, Niko Barnes, soldat américain, s’interroge sur son engagement. Il couche ses pensées dans des cahiers où se mêlent souvenirs, doutes envers sa hiérarchie et culpabilité envers les Irakiens.
Les chemins des personnages finiront par se lier au hasard d’événements sur lesquels ils n’ont aucune prise, absurdes et brutaux, car nés d’une guerre dont la justice échappe à tous. Qu’est ce qu’un ennemi ? La vengeance peut-elle appeler autre chose qu’une violence égale en retour ?

Première phrase :
« Sur les berges du Tigre, dans un triangle alluvial creux comme un sexe de femme, la ville violentée lèche ses plaies. »

Nombre de pages :
Aux forges de Vulcain : 275 pages

Mon avis :
Cette lecture est assez perturbante. Il s’agit d’une fiction mais elle a un goût de réalité. Louise Caron nous emmène à Bagdad en compagnie de trois personnages : Naïm, Sohrab et Niko. Tous les trois subissent la guerre. Certes pas pour les mêmes raisons et pas de la même façon mais ils sont tous les trois victimes de cette violence.

Cette histoire a goût de réalité car elle se passe dans notre monde, en 2007, autant dire hier même aujourd’hui car la situation n’est pas bien différente même si ce ne sont pas forcément les mêmes protagonistes.
Nous sommes dans un univers où règne la guerre. Pourtant, Louise Caron ne nous la fait pas vraiment vivre, elle ne nous montre que les effets de celle-ci sur nos trois personnages et leurs proches. Je crois que c’est encore plus touchant et perturbant que si nous étions réellement au cœur de la guerre, que si nous vivions au centre de cette violence. Rares sont les moments dans ce livre où nous sommes vraiment en contact avec la guerre.

Naïm et Sohrab sont deux jeunes adultes, amoureux qui vivent avec la guerre depuis bien trop longtemps. Ils se sont habitués (autant que cela est possible) aux explosions, aux restrictions… Ils continuent leur vie comme ils le peuvent. Jusqu’au jour où le père de Naïm va être tué par des américains. Tout va changer. Naïm ne rêve plus que de vengeance du sang quant à Sohrab, elle ne veut pas abandonner celui qu’elle aime. Ils vont alors aller rejoindre un groupe d’extrémistes. Nous partageons alors les ressentis des personnages, leurs peurs… mais pas réellement leur vie au sein de ce groupuscule.
De son côté, Niko est entrée dans l’armée d’abord pour marcher sur les traces de son père (mort au combat) et ensuite car il n’avait pas de possibilité de trouver un emploi. Pourtant ce jeune homme a beaucoup de mal avec la guerre. C’est plutôt un pacifiste, il apprécie les missions de contacts avec les Irakiens mais déteste les missions de guerre à proprement parler. Tout comme pour les deux amoureux, le soldat partage principalement ses émotions, ses craintes plutôt que les événements auxquels il participe.

A travers sa plume, Louise Caron nous offre beaucoup d’émotions.

En bref :
Un roman perturbant et fort en émotions. Nous passons près de trois cent pages dans un monde où la guerre règne pourtant ce n’est pas ce qui ressort de ses pages.

Le moins :
Un sujet pas évident. Je ne pense pas que j’aurais lu ce roman de moi-même.

Le plus :
Les points de vue de personnages ennemis de par leur nation qui sont croisés.

L’auteure (présentation de l’éditeur) :
Louise Caron
Louise Caron est née en 1948. Docteur en neurobiologie et en biochimie, elle entame en 1983, une formation de comédienne au théâtre-école de Montreuil.
En 2007, elle quitte Paris pour les Cévennes. Depuis, elle consacre son temps à l’écriture et au théâtre. Son premier roman, Se départir, est paru en 2012. Sa pièce Comme un parfum d’épices dans les odeurs de menthe, lauréate du prix d’écriture théâtrale « NIACA », en 2012, a été publiée en septembre 2014.

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La maison d’édition :
Aux forges de Vulcain
Les Editions Aux forges de Vulcain sont nées en 2010.
Elles publient des romans, des essais, des études, des livres d’art, des livres numériques, d’ici et d’ailleurs. Elles ont choisi de se placer sous la figure de Vulcain.
Selon la légende, Vulcain a forgé le bouclier de Mars, le trident de Neptune, le char d’Apollon. Dans l’assemblée des dieux, il n’est certes ni le plus fort, ni le plus beau ; mais parce qu’il a donné aux autres le moyen de leur puissance, il est le plus nécessaire.
Les Éditions Aux forges de Vulcain forgent patiemment les outils de demain. Elles produisent des textes. Elles ne croient pas au génie, elles croient au travail. Elles ne croient pas à la solitude de l’artiste, mais à la bienveillance mutuelle des artisans. Elles espèrent plaire et instruire. Elles souhaitent changer la figure du monde.

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Merci aux éditions Aux forges de Vulcain et à David pour leur confiance et l’intérêt qu’ils portent à mon blog.

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